MA PRATIQUE DU SHIATSU

Le style de shiatsu

Je pratique le shiatsu de style OHASHI, et j’ai été formée par Marie-Hélène Reynaud Joanny (Ecole Shiatsu Generation) qui fût l’élève directe de Wataru OHASHI.

Le style OHASHI se réfère aux techniques de shiatsu traditionnel avec des pressions le long des meridiens et sur les tsubos (points d’acupuncture) en utilisant les paumes des mains, pouces et parfois coudes, genoux.

La pratique de ce type de shiatsu développe la sensibilité et la conscience envers sa propre énergie vitale et permet au flux de cette énergie de circuler librement travers tout le corps du receveur afin d’atteindre un état d’équilibre et d’harmonie. C’est cet équilibre qui favorise et maintient la santé et le bien-être.

La qualité d’une séance dépend, en dehors de la précision technique et de l’habileté du praticien, de l’empathie et de la « connexion » qui s’établit entre le praticien et le receveur. L’empathie, la compassion, l’écoute et le respect sont des qualités fondamentales dans le shiatsu et dans l’accompagnement en général.

Dans le shiatsu, l’individu est appréhendé dans ses différents plans, physique, émotionnel, psychique, spirituel. L’approche énergétique permet de faire une lecture de ces différents plans et associée à l’approche anatomique et physiologique, apporte une compréhension de l’individu dans son entièreté. C’est pourquoi un travail personnalisé en shiatsu ne ciblera pas seulement une cause en particulier mais aura des répercussions sur l’ensemble du corps physique et autres plans énergétiques plus subtils, permettant ainsi à la personne de retrouver l’unité.

Il existe différents styles et écoles de shiatsu.

Il n’y a pas un style meilleur ou plus efficace qu’un autre. Chaque forme possède sa propre couleur et spécificité … mais toutes se rejoignent vers un seul but, la recherche d’équilibre énergétique dans une présence, une écoute sincère et bienveillante.

Déroulement d’une séance

La séance débute par un échange verbal à propos l’état de santé de la personne et ses antécédents. S’ensuit la pratique proprement dite.

Dans la forme traditionnelle, la personne venant consulter est allongée sur un futon ou tatami souple, le shiatsu se pratiquant au sol de façon traditionnelle et sur les vêtements. Il peut être également pratiqué sur table, ce ne sera plus la forme traditionnelle mais seule la forme change.

Le ou la praticienne de shiatsu est en mesure d’effectuer un bilan énergétique avec l’aide de plusieurs outils. Ils sont variés et dans l’enseignement que j’ai reçu, j’utilise le Bo Shin (observation du sujet), le Mon Shin (interrogatoire – anamnèse), le Bun Shin (l’écoute de la voix, des manifestations du corps ainsi que des odeurs) et enfin le Setsu Shin qui est la palpation, le toucher avec la lecture du Hara (abdomen). Je prends en compte également la théorie du Yin et du Yang et celle des 5 éléments comme en Medecine Traditionnelle Chinoise (MTC).

D’autres écoles de shiatsu utilisent aussi les pouls et la lecture de la langue comme en MTC.

Ces différents outils permettent de donner des informations sur l’état énergétique de la personne et de définir un travail approprié et spécifique pour chaque personne qui est unique et en constante évolution, à l’image de tout ce qui est vivant dans l’univers. Le travail qui s’ensuit consiste à effectuer des pressions sur les meridiens et tsubos déterminés en fonction des informations recueillies précédemment, pour mobiliser la circulation énergétique.

Public et fréquence

Le shiatsu s’adresse à tout public. Dès les premiers jours jusqu’à un âge avancé.

A chaque âge, le shiatsu sera adapté et restera personnalisé, respectant ainsi les différents passages que nous sommes amenés à traverser au cours d’une vie. Pour bénéficier d’une certaine efficacité, les séances devront être reçues de façon régulière dont la fréquence varie en fonction de la chronicité et des antécédents de la personne.

Nourrissons :

La relation mère-nourrisson dès les premiers jours est fondamentale. Le shiatsu peut apporter plus de sérénité à la mère et de fait au nourrisson. D’autre-part, le shiatsu permet de favoriser le développement des nourrissons en apportant une véritable écoute sensitive là où ils en sont.

Cela peut également aider à réguler leur système digestif, diminuer la nervosité, et améliorer d’autres petits symptômes fonctionnels. L’idée est de proposer aux parents des gestes, points et techniques à faire sur leur enfant au quotidien et ainsi renforcer le lien par un toucher autre.

Enfants et adolescents :

Le shiatsu permet aux enfants de trouver un apaisement et de se recentrer tout en favorisant l’ouverture aux autres. Avec le toucher, l’enfant découvre la cartographie de son corps et apprend à ressentir les variations et ses modifications au fil de sa croissance afin d’en saisir tout le potentiel. Les symptômes qui accompagnent ces transformations peuvent être améliorés, voire disparaître, suite à quelques séances.

L’adolescent-e vit des enjeux déterminants dans sa quête d’identité ainsi que des transformations hormonales et corporelles importantes.  Le shiatsu va lui permettre de renouer avec son corps, et de passer les caps successifs avec plus d’aisance et de réassurance, en trouvant peu à peu une stabilité structurelle profonde.

Adultes :

En l’absence de contre-indications médicales, le shiatsu peut être bénéfique pour une multitude de symptômes physiques, émotionnels et psychiques. Sur un autre plan, il peut aider au fil des séances à recontacter ses besoins fondamentaux et ainsi participer à un changement profond de nos schémas de fonctionnements entrainant des répercussions sur notre quotidien, nos relations, nos habitudes de vie … le développement de notre Être.

Femmes enceintes et périodes de pré-ménopause et ménopause :

Pour les femmes enceintes, le shiatsu maternité est spécifique et prend soin particulièrement de cette période. Le toucher peut-être plus doux, fluidique pour une action en profondeur en activant les méridiens « merveilleux » ou « extraordinaires ». Ainsi, l’action sera dirigée pour soutenir le système hormonal, soutenir l’énergie vitale et ancestrale du Rein, soutenir le système sanguin et lymphatique, harmoniser les énergies des autres organes et soulager les tensions d’ordre physique, psychiques ou encore émotionnelles. Le shiatsu peut être utile également pendant la phase post-natale pour récupérer de l’accouchement et « retrouver » son corps.

En phase de pré-ménopause et ménopause, ces « méridiens extraordinaires » sont concernés car l’utérus communique avec chacun des 5 organes via les merveilleux vaisseaux. Le sang ne s’écoulant plus, cette énergie doit être accompagnée vers la transformation et l’expression du soi. Ainsi il s’agira d’accompagner  le changement corporel et psychique en soutenant le corps, à se rééquilibrer et apaiser les troubles liés à cette période, dans la douceur et l’acceptation de cette transformation.

Personnes âgées :

Le shiatsu peut être bénéfique pour les troubles liés au passage du temps, un toucher doux et attentif prendra soin du corps et de l’esprit. La souffrance n’est pas une fatalité et l’anxiété peut trouver plus d’apaisement. Pour les personnes qui ne peuvent pas aller au sol, le shiatsu peut être pratiqué assis sur un siège.

Le shiatsu est une des huit approches alternatives désignées, dans la résolution A4-0075/97 du Parlement européen votée le 29 mai 1997, en tant que « médecine non conventionnelle digne d’intérêt ».